Nathalie, quadragénaire dynamique et éducatrice spécialisée à Nantes, a vécu une séparation difficile en partie en raison des contraintes financières. Aujourd’hui, cette maman dévouée doit jongler entre les exigences de son métier et les défis quotidiens d’élever seule son fils de sept ans. Malgré son salaire de fonctionnaire, boucler le mois reste un défi constant.
Un quotidien sous pression budgétaire
Installée à Nantes, Nathalie a dû s’adapter rapidement après sa séparation du père de son enfant en 2020. « Mon ex-compagnon gérait mal ses finances, accumulant les dettes, » confie-t-elle. Elle a choisi de ne pas toucher l’aide de parent isolé, par un arrangement avec son ex qui, en échange, perçoit les allocations familiales et contribue partiellement aux besoins de leur fils.
Avec des revenus nets autour de 2000 €, Nathalie se situe juste au-dessus des seuils pour prétendre à certaines aides. « Je ne bénéficie ni de l’APL, ni du chèque énergie, ni de la prime d’activité », explique-t-elle. Les fournitures scolaires et autres dépenses sont partagées équitablement entre les parents, rendant chaque fin de mois serrée.
Anticiper les imprévus comme priorité
Nathalie a appris à être proactive pour éviter les mauvaises surprises en fin de mois. « Je ne sais pas encore si je serai imposable, alors j’ai ajusté mon taux d’imposition à la source pour parer à toute éventualité, » précise-t-elle. Elle a renoncé à payer la taxe d’habitation et utilise son ordinateur pour éviter la redevance télé.
Les astreintes au travail, autrefois une source de primes nocturnes, ont été remplacées par des primes moins fréquentes. « Je perçois environ une fois et demie mon salaire annuel en primes maintenant, mais ce n’est pas suffisant face aux besoins constants, » ajoute-t-elle.
Gérer un budget serré… avec des astuces
Organisée, Nathalie surveille chaque euro dépensé grâce aux applications bancaires et évite de dépasser son autorisation de découvert de 160 €. « Même si j’essaie de mettre 200 € de côté chaque mois, il reste souvent peu à la fin, » reconnaît-elle. Son Livret d’Épargne Populaire atteignant le plafond, elle devra bientôt le clôturer.
Pour maîtriser ses factures d’énergie, elle a opté pour un prélèvement bimensuel basé sur sa consommation réelle, éliminant ainsi le stress des régularisations annuelles. En matière d’alimentation, elle achète souvent des produits proches de leur date de péremption pour les congeler.
Les loisirs et l’importance des aides culturelles
Nathalie bénéficie des offres de son Comité Social et Économique pour soutenir ses loisirs culturels. « Avec des chèques culture à moitié prix, je profite encore des sorties malgré les contraintes, » dit-elle. Elle dispose également d’une carte culture de la ville de Nantes, qui lui donne accès aux piscines et musées.
Des projets en attente : vacances et immobilier
Concernant les vacances, un parent solo comme Nathalie doit faire face à des coûts souvent prohibitifs. « Même si j’aimerais emmener mon fils au ski, les dépenses sont trop importantes, » admet-elle. En termes de logement, trouver une appartenance adéquate à Nantes relève du défi avec son budget limité.
Bien qu’elle souhaite offrir à son fils une meilleure qualité de vie, le projet d’acquisition immobilière est en suspens, faute de ressources suffisantes malgré les simulations bancaires peu encourageantes.
L’argent, une source constante de stress
Comme beaucoup, Nathalie ressent la pression financière quotidienne. Sa relation précédente a été entachée par des difficultés financières, une expérience dont elle a tiré des leçons, choisissant dorénavant de gérer ses finances indépendamment pour éviter les conflits futurs.
Elle reste préoccupée par sa retraite, car une partie substantielle de ses revenus n’est pas couverte par des cotisations. Les familles monoparentales comme la sienne, selon elle, devraient bénéficier de soutiens accrus pour alléger leur fardeau financier.
Au quotidien, Nathalie continue de naviguer dans un système de soutien parfois insuffisant, se battant pour assurer à son fils et à elle-même un avenir plus stable et serein. « Nous faisons tous des compromis, » conclut-elle, « mais je continue à espérer un changement qui faciliterait notre vie. »