En 2024, le médiateur national de l’énergie a publié un rapport détaillant des problèmes persistants avec certains fournisseurs d’énergie. Bien que le nombre total de saisines ait diminué de 17 % par rapport à l’année précédente, Wekiwi, Primagaz et JPME se sont distingués par un nombre disproportionné de plaintes, suscitant l’attention des autorités.
Un contexte de plainte en baisse générale
Le rapport du médiateur indique une baisse significative des saisines, passant à 11 678 demandes formelles sur un total de 29 460 litiges recensés en 2024. Cette diminution des plaintes pourrait laisser présager une amélioration générale du secteur énergétique en France. Le délai moyen de traitement des dossiers a également été réduit, passant de 145 jours en 2022 à 131 jours en 2024, ce qui témoigne d’une meilleure efficacité de traitement. De plus, 90 % des recommandations faites par le médiateur ont été intégralement suivies par les fournisseurs, renforçant l’idée d’une conformité accrue aux directives réglementaires.
Les mauvais élèves : Wekiwi, Primagaz, et JPME
Malgré cette amélioration générale, certains fournisseurs continuent d’être sous le feu des projecteurs. Wekiwi, Primagaz et JPME sont les entreprises épinglées cette année pour leurs pratiques qualifiées d’inacceptables. Ces fournisseurs ont attiré plus de plaintes que la moyenne, avec des problèmes sérieux signalés par les consommateurs.
Alarmer sur les pratiques de Wekiwi
Wekiwi, en particulier, fait l’objet de critiques sévères pour la troisième année consécutive. Le médiateur dénonce ses pratiques commerciales agressives, notamment le démarchage abusif et les souscriptions non sollicitées. Ces pratiques ont entraîné un taux de saisines 25 fois supérieur à celui des autres fournisseurs, une situation que le médiateur qualifie de très préoccupante.
Primagaz et les challenges opérationnels
Primagaz n’est pas en reste, subissant également des critiques pour son service à la clientèle déficient. Les problèmes liés à la mise en place de son nouveau système d’information, l’inaccessibilité de son service client et les complications avec son espace client numérique ont généré un taux de plaintes cinq fois plus élevé que l’année précédente. Ces dysfonctionnements ont nui à la réputation de l’entreprise, soulignant un besoin urgent de réformes internes.
Les défaillances de JPME
JPME, quant à elle, est principalement accusée de ne pas respecter ses obligations financières envers les producteurs d’électricité photovoltaïque. Ce défaut systématique de paiement érode la confiance des partenaires commerciaux de JPME, une préoccupation majeure pour le médiateur.
Enedis : Une lueur d’espoir dans un climat tendu
Heureusement, Enedis, qui avait certifié un carton rouge en 2023, a montré des signes encourageants d’amélioration. Bien qu’il reste des défis à relever concernant les raccordements et la qualité de la fourniture d’électricité, les efforts d’Enedis pour résoudre les réclamations client sont louables, selon le rapport du médiateur.
Un appel à la réforme législative et à la protection des consommateurs
Olivier Challan Belval, le médiateur national de l’énergie, reste optimiste quant à l’évolution de la législation nécessaire pour protéger les consommateurs. Il souligne l’importance de mettre en place des réformes pour accroître la transparence et la fiabilité du marché de l’énergie. Les consommateurs, en particulier les petites entreprises, doivent avoir accès à des services justes et fiables pour renforcer leur confiance dans le secteur.
En conclusion, bien que le climat général s’améliore, les pratiques de certains fournisseurs d’énergie indiquent un besoin crucial de surveillance et de réforme continue. Pour toute plainte, les clients sont encouragés à d’abord contacter le service clientèle de leur fournisseur. Si aucun accord n’est trouvé, le médiateur national de l’énergie reste accessible en dernier recours pour assurer une résolution juste et équitable des différends.