En juin, le prix de référence pour la vente de gaz naturel, publié mensuellement par la Commission de régulation de l’énergie (CRE), devrait connaître une baisse, et ce pour le deuxième mois consécutif. Cette diminution est une aubaine pour les ménages dont les contrats sont liés à cet indice, car elle permet de soulager temporairement les factures énergétiques.
La fin des tarifs réglementés et ses conséquences
Depuis le 1er juillet 2023, les tarifs réglementés pour le gaz ont disparu, laissant place à une nouvelle méthode de calcul instaurée par la CRE. Ce prix de référence comprend les coûts d’approvisionnement fixés par les évolutions du marché de gros, mais aussi les coûts « hors approvisionnement » comme le transport et le stockage. Ainsi, chaque mois, les consommateurs peuvent comparer les offres disponibles sur le marché avec la transparence nécessaire pour faire un choix éclairé.
Baisse des prix attendue en juin 2025
Pour le mois de juin 2025, dans les zones desservies par le réseau GRDF couvrant la majorité du territoire français, le prix de référence atteindra 136,61 € par mégawattheure (MWh), contre 142,77 €/MWh observés en mai. Cela représente une réduction de 4,31%. Le prix moyen TTC du kWh pour les utilisateurs du chauffage baissera de 0,11619 € à 0,11003 € et pour l’usage cuisson/eau chaude de 0,14512 € à 0,13896 €.
Cette baisse, bien qu’appréciable à court terme, résulte d’un recul des coûts d’approvisionnement qui passent de 42,58 € à 37,44 € par MWh. Cependant, les tarifs des abonnements pour le chauffage et la cuisson restent respectivement stationnaires à 277,43 € et 114,30 € par an.
Différences selon les zones desservies
Pour les régions couvertes par des entreprises locales de distribution (ELD), comme Strasbourg ou Grenoble, les prix repères peuvent diverger. Les variations s’expliquent par des différences dans les coûts d’infrastructure et commerciaux, justifiant un prix de vente du gaz souvent distinct de celui annoncé par GRDF.
Profiter de la baisse ou pas ?
Ceux dont le contrat est indexé sur ce prix de référence verront directement ces diminutions se refléter sur leur facture. À l’inverse, les clients ayant un contrat à tarif fixe ne bénéficieront pas de ces réductions tant que leur période de verrouillage persiste. Même les offres indexées sur le marché pourraient s’ajuster suivant la tendance baissière des coûts d’approvisionnement.
La durabilité de cette baisse remise en question
Malheureusement, les prévisions ne sont pas optimistes à long terme. Selon le cercle Cyclope, les fluctuations des marchés de marchandises indiquent que le prix moyen du gaz naturel en Europe pourrait considérablement augmenter, avec une projection de hausse de 23% en 2025. Une situation semblable est anticipée aux États-Unis avec une augmentation potentielle de 55%.
En conclusion, même si la diminution actuelle du prix du gaz représente une amélioration temporaire du pouvoir d’achat des ménages, la volatilité du marché énergétique reste une source de préoccupation significative pour l’avenir. Les consommateurs sont donc invités à rester vigilants face à ces fluctuations économiques pour mieux gérer leurs contrats énergétiques.