En 2025, le montant de l’allocation aux adultes handicapés (AAH) continue de susciter de nombreuses interrogations parmi les bénéficiaires. En effet, cette allocation fondamentale pour l’autonomie financière de nombreuses personnes en situation de handicap fait l’objet d’ajustements annuels afin de s’adapter aux évolutions économiques et législatives.

Augmentation du montant de l’AAH en 2025

Depuis le 1er avril 2025, le montant de l’AAH à taux plein s’établit à 1 033,32 € par mois. Ce montant représente une augmentation par rapport aux années précédentes, où l’AAH était progressivement revalorisée pour rester en ligne avec les niveaux d’inflation et les autres réformes sociales.

Ce taux plein s’applique principalement aux bénéficiaires qui n’ont aucun revenu pouvant influencer le calcul de leur allocation. Cette revalorisation s’inscrit dans un contexte de lutte contre la précarité des personnes en situation de handicap, bien que l’allocation reste inférieure au seuil de pauvreté fixé à environ 1 216 €.

Conditions pour bénéficier de l’AAH à taux plein

Pour recevoir le montant maximal de 1 033,32 €, le bénéficiaire doit répondre à plusieurs critères spécifiques. Il doit avoir un taux d’incapacité reconnu d’au moins 80%, bien que les personnes avec un taux compris entre 50% et 79% puissent également prétendre à l’AAH sous certaines conditions, notamment s’il existe une restriction substantielle et durable pour l’accès à l’emploi.

De plus, il est essentiel que les bénéficiaires résident en France de manière stable et régulière et qu’ils n’aient pas de ressources comptabilisées par la CAF ou la MSA. Les jeunes majeurs âgés d’au moins 20 ans, ou dès 16 ans si les parents ne perçoivent plus d’allocations familiales, sont également concernés.

Calcul de l’AAH et revenus pris en compte

L’AAH est une allocation différentielle, calculée en fonction des ressources du bénéficiaire. Il est important de comprendre quels revenus peuvent affecter le montant de l’AAH afin d’anticiper d’éventuelles variations de l’allocation.

Les revenus pris en compte incluent les salaires, les pensions d’invalidité, les pensions de retraite, ainsi que certains revenus déclarés imposables. Toutefois, des abattements s’appliquent sur les revenus professionnels, permettant à de nombreux bénéficiaires de maintenir une certaine stabilité financière tout en restant actifs professionnellement.

À titre d’exemple, une personne sans revenu imposable percevra le taux plein, tandis qu’un bénéficiaire touchant une pension d’invalidité de 350 € verra son AAH ajustée en conséquence, selon la formule : Montant AAH = 1 033,32 € – ressources mensuelles prises en compte.

Impact de la déconjugalisation sur l’AAH

Depuis le 1er octobre 2023, le calcul de l’AAH ne tient plus compte des revenus du conjoint, une réforme connue sous le nom de déconjugalisation. Cette mesure a eu un impact significatif, permettant à plusieurs couples de bénéficier d’une augmentation de leur allocation ou de retrouver leur droit à l’AAH après en avoir été privés.

Désormais, seul le revenu personnel du bénéficiaire est pris en considération, ce qui permet de rétablir un certain équilibre financier au sein des foyers où l’un des membres est en situation de handicap.

Cumul de l’AAH avec d’autres aides

Bonne nouvelle, plusieurs aides peuvent être cumulées avec l’AAH sans réduire son montant. Parmi celles-ci, on trouve la majoration pour la vie autonome (MVA), la prime d’activité, le chèque énergie, ainsi que les aides au logement telles que l’APL et l’ALS.

Ces aides supplémentaires ne sont pas comptabilisées dans le calcul des ressources, ce qui permet aux bénéficiaires de l’AAH de mieux faire face aux dépenses du quotidien tout en évitant de réduire leur allocation.

Réforme nécessaire pour aligner l’AAH sur le seuil de pauvreté

Malgré les revalorisations, le montant de l’AAH reste en dessous du seuil de pauvreté, ce qui continue de susciter des critiques de la part des associations défendant les droits des personnes handicapées. Elles demandent une harmonisation avec le SMIC au minimum, ou à défaut, un alignement sur le niveau du seuil de pauvreté pour garantir un véritable accès à l’autonomie financière.

Les discussions entre les parties prenantes continuent, et il est essentiel pour les bénéficiaires de rester informés des potentiels ajustements futurs qui pourraient impacter leur allocation.

FAQ : Réponses aux questions fréquemment posées sur l’AAH

Quels sont les critères pour toucher l’AAH ?

Le premier critère est le taux d’incapacité, qui doit être de 80% ou, sous certaines conditions, entre 50% et 79%. Il faut également résider en France de manière stable et régulier, et ne pas percevoir de ressources qui pourraient entrer en ligne de compte dans le calcul de l’AAH.

L’AAH est-elle compatible avec une activité professionnelle ?

Oui, l’AAH peut se cumuler avec un revenu professionnel. Des abattements sur les revenus salariaux permettent aux bénéficiaires de maintenir une partie de leur allocation tout en travaillant. Cette mesure encourage l’intégration professionnelle des personnes en situation de handicap.

La déconjugalisation affecte-t-elle tous les bénéficiaires de l’AAH ?

Principalement, cette réforme impacte les couples où l’un des membres percevait des revenus modérés ou élevés, ce qui pouvait auparavant diminuer ou supprimer le droit à l’AAH pour la personne en situation de handicap. Aujourd’hui, seule la situation financière du bénéficiaire est considérée.

En conclusion, l’évolution du montant de l’AAH en 2025 reflète une volonté continue d’adapter cette allocation clé aux réalités économiques et sociales, tout en renforçant l’autonomie des personnes handicapées. Toutefois, des efforts restent à faire pour atteindre un niveau de support financier véritablement protecteur.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *