Le gouvernement a dévoilé une série de réformes fiscales et sociales qui seront mises en œuvre à partir de 2026, exprimant une approche marquée par la rigueur économique. Durant une conférence tenue le 15 juillet à Paris, le Premier ministre a expliqué que ces mesures visent à réduire le déficit public tout en répondant à des enjeux économiques et sociaux critiques pour le pays.
Aucune augmentation des allocations sociales
Dans cette série de mesures, l’année 2026 sera marquée par une stagnation des prestations sociales. Cela inclut les allocations familiales, le revenu de solidarité active (RSA), les pensions de retraite, les allocations-chômage, et les aides au logement qui ne verront pas d’augmentation, malgré l’inflation. Cette décision difficile a été justifiée par la nécessité de maitriser les dépenses publiques.
Rémunérations de la fonction publique gelées
Le point d’indice de la fonction publique ne sera pas revalorisé en 2026, entraînant un gel des salaires pour les fonctionnaires. Cette mesure, bien qu’impopulaire, s’inscrit dans le cadre des efforts pour réduire les dépenses de l’État.
Changements dans l’imposition des revenus
Un gel du barème de l’impôt sur le revenu est également prévu. Habituellement ajusté en fonction de l’inflation, ce barème ne sera pas revalorisé, afin d’éviter que des foyers non imposables ne deviennent imposables suite à une augmentation de revenu proportionnelle à l’inflation.
Révision des abattements et niches fiscales
Le Premier ministre a annoncé la fin de l’abattement de 10% pour les retraités, en faveur d’une solution forfaitaire qui ne pénaliserait pas les seniors à revenus modestes. De plus, une chasse aux « niches fiscales » inefficaces sera initiée, se concentrant sur les dispositifs en voie d’extinction.
Imposition des hauts revenus
Un autre aspect majeur des réformes concerne l’introduction d’une « contribution de solidarité » visant spécifiquement les hauts revenus. Bien que les détails précis, tels que les taux ou les seuils d’application de cette contribution, ne soient pas encore arrêtés, cette mesure vise à accroître l’équité fiscale.
Lutte contre la fraude fiscale et sociale
Parallèlement, le gouvernement prévoit de renforcer la lutte contre la fraude fiscale et sociale avec la présentation d’un projet de loi prévu à l’automne. Les mesures exactes de ce texte restent à déterminer, mais l’objectif est clair : maximiser les recettes fiscales et sociales en fermant toutes les échappatoires possibles.
Suppression de jours fériés pour augmenter les jours travaillés
Dans une décision controversée, le gouvernement prévoit de supprimer deux jours fériés, notamment le lundi de Pâques et le 8 mai, afin de stimuler la productivité. Cette mesure n’entraîne pas l’instauration de « jours de solidarité » supplémentaires mais vise à diminuer le nombre total de jours fériés légaux.
Négociations sur l’assurance chômage et le marché du travail
Le gouvernement appelle à de nouvelles négociations pour durcir les règles de l’assurance chômage, malgré l’opposition des syndicats. Ces discussions s’étendront également à la flexibilité du marché du travail, avec l’idée que travailler ou augmenter son temps de travail devienne un choix plus bénéfique.
Vers une allocation sociale unifiée
Enfin, le gouvernement souhaite proposer au Parlement une réforme visant à créer une « allocation sociale unifiée » qui regrouperait plusieurs prestations actuelles. Ce projet vise à simplifier l’administration des aides sociales tout en encourageant une distribution plus équitable des ressources.
Ces réformes témoignent de l’approche résolument pragmatique du gouvernement face aux enjeux économiques et sociaux, tout en cherchant à garantir la viabilité budgétaire à long terme.