Deux mois après l’adoption du budget de 2025, le gouvernement français se concentre désormais sur l’élaboration du budget pour 2026. Avec des perspectives économiques peu favorables, notamment une croissance limitée à 0,7 %, le ministre de l’Économie et des Finances, Éric Lombard, a affirmé sur BFMTV que le déficit public devra être ramené à 4,6 % sans recourir à une augmentation des impôts. Cette tâche ambitieuse implique un effort supplémentaire de 40 milliards d’euros, combinant réforme des dépenses et optimisation des recettes.

Pas d’augmentation d’impôts planifiée

Éric Lombard a été clair : il n’est pas question d’alourdir le fardeau fiscal des ménages et des entreprises. Depuis plusieurs années, la ligne directrice reste de ne pas accroître les prélèvements même pour les contribuables les plus aisés. Le ministre a cependant précisé que la contribution exceptionnelle sur les hauts revenus, originellement temporaire, pourrait devenir pérenne afin d’assurer une certaine justice fiscale tout en évitant de nuire à la compétitivité des grandes entreprises françaises.

Optimisation des dépenses publiques

Le projet du gouvernement est ambitieux : « dépenser moins et dépenser mieux ». Cela passe par une réévaluation des priorités de financement et une gestion plus rigoureuse des ressources publiques. « Nous devons être capables de réduire notre déficit sans compromettre notre modèle social », a souligné Lombard. Cette approche vise à garantir que chaque euro dépensé contribue effectivement à la croissance économique ou au bien-être social.

Suroptimisation fiscale sous surveillance

En collaboration avec Amélie de Montchalin, ministre des Comptes publics, une vigilance accrue sera accordée aux pratiques de suroptimisation fiscale. Ces pratiques, souvent légales, permettent à certains contribuables fortunés de réduire considérablement leur imposition. L’objectif est de garantir que la charge fiscale soit répartie de manière plus équitable sans créer d’iniquités entre les citoyens.

Consultations économiques et sociales en vue

Le 15 avril, le Premier ministre François Bayrou réunira les principaux partenaires économiques et sociaux du pays. Ce rendez-vous crucial doit poser les bases d’un dialogue constructif visant à associer diverses parties prenantes aux décisions budgétaires. « Nous souhaitons instaurer une approche plus collégiale, qui prendra en compte les suggestions des différents secteurs », a affirmé Éric Lombard. Ce temps fort du calendrier permettrait d’examiner des propositions concrètes pour optimiser l’équilibre économique de la nation.

Le projet de loi de finances pour 2026 devra ainsi naviguer entre les impératifs économiques et les attentes sociales, dans un contexte international incertain marqué par de nouvelles tensions commerciales. Toutefois, avec une détermination affichée, le gouvernement s’engage à maintenir le cap fixé sans alourdir la pression fiscale des Français, espérant ainsi allier rigueur budgétaire et équité sociale.

Ce défi fiscal est jugé crucial pour assurer la stabilité financière du pays tout en préservant la confiance des investisseurs et des citoyens. Les mois à venir s’annoncent donc décisifs pour déterminer si cet équilibre pourra effectivement être atteint, concrétisant ainsi les ambitions d’une gouvernance responsable et proactive.

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