Le ministre de l’Économie et des Finances, Éric Lombard, a annoncé ce dimanche des mesures audacieuses pour le budget 2026. L’objectif est clair : réduire le déficit public à 4,6 % sans recourir à une augmentation des impôts. Cette déclaration intervient dans un contexte économique tendu dû à une prévision de croissance faible, estimée à 0,7 %, impactée par des facteurs comme les récentes politiques commerciales internationales.
Un Plan Économique Ambitieux
Au cœur de cette stratégie se trouve un effort « supplémentaire » de 40 milliards d’euros basé sur l’optimisation des dépenses publiques. Interrogé par les médias, Éric Lombard a précisé que cet ajustement budgétaire repose sur une gestion plus efficace des ressources plutôt que sur l’augmentation de la pression fiscale. « On peut dépenser moins et dépenser mieux », a-t-il affirmé, réitérant son engagement à préserver le modèle social actuel.
Éviter une Alourdissement Fiscal
Dans la continuité de la politique initiée depuis le premier mandat d’Emmanuel Macron, ce plan n’envisage aucune augmentation d’impôts, ni pour les ménages, ni pour les entreprises. Cette décision vise à soutenir la compétitivité économique tout en évitant de grever le pouvoir d’achat des ménages. En revanche, il a été confirmé que la contribution exceptionnelle des grandes entreprises, mise en place durant la crise passée, ne sera pas prolongée.
Focus sur une Contribution Équitable
Bien que les hausses d’impôts traditionnelles soient écartées, Lombard a insisté sur la pérennité de la contribution de 2 milliards d’euros sur les hauts revenus, une mesure visant à assurer une répartition plus équitable du fardeau fiscal. Cela s’inscrit dans un effort plus large pour garantir que le poids des réformes fiscales ne retombe pas injustement sur les classes moyennes et inférieures.
Lutte Contre la Suroptimisation Fiscale
Cette approche repose également sur une volonté de cibler la « suroptimisation fiscale ». En collaboration avec la ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin, Lombard a annoncé des mesures pour contrer les stratégies fiscales qui permettent à certains contribuables à hauts revenus de réduire indûment leur imposition.
« Nous devons nous assurer que chacun contribue à hauteur de ses capacités », a-t-il déclaré, soulignant l’importance de cette démarche pour maintenir l’équilibre budgétaire tout en respectant la justice fiscale.
Engagement et Collaboration
L’approche de Lombard ne se limite pas à des mesures strictement comptables. Il a mis l’accent sur la nécessité d’une collaboration accrue avec les partenaires économiques et sociaux. Une rencontre est prévue avec eux le 15 avril, destinée à poser les bases d’un dialogue ouvert et constructif, qui devrait permettre d’intégrer une diversité de perspectives dans l’élaboration du projet final de loi de finances.
Vers une Gestion Budgétaire Responsable
Le message du ministère de l’Économie est celui de la responsabilité budgétaire, sans pour autant sacrifier les acquis sociaux ou alourdir la charge fiscale des ménages et des PME. En structurant les priorités autour de la lutte contre l’évasion et l’optimisation fiscales agressives, tout en renforçant l’efficacité de la dépense publique, le gouvernement ambitionne de soutenir une croissance durable et inclusive.
Cet effort budgétaire ambitieux s’inscrit dans une vision à long terme pour stabiliser l’économie française face à des bouleversements internationaux rapides. En privilégiant l’efficacité et la justice fiscale, les mesures annoncées par Éric Lombard et son équipe visent à préserver la vitalité de l’économie nationale tout en respectant les engagements européens sur la réduction du déficit.
Il reste à voir comment ces propositions seront mises en œuvre et acceptées par le public et les acteurs économiques, mais elles signalent déjà un tournant significatif dans l’approche budgétaire de l’État, visant à moderniser l’économie tout en conservant une stabilité financière.