Estelle, une habitante de Quimper en Bretagne, a décidé de donner un nouvel élan à sa vie à l’âge de 45 ans. Jusque-là employée à temps partiel dans une supérette, elle percevait un salaire modeste de 900 euros par mois, tandis que son compagnon travaillait dans le secteur du bâtiment avec un salaire net de 1 800 euros mensuels. Face aux charges courantes et un crédit immobilier, le quotidien de cette famille était pourtant bien réglé, jusqu’à ce que la tentation de l’indépendance professionnelle se fasse trop forte pour Estelle.
Un saut vers l’aventure entrepreneuriale
En avril de l’année dernière, l’occasion de reprendre un bar-tabac s’est présentée. Estelle n’a pas hésité ; ce rêve d’entreprise personnelle allait enfin se concrétiser. Pour soutenir ce projet, elle a vendu son appartement, remboursé son crédit et emménagé avec sa famille dans une maison quimpéroise, louée par sa mère à un tarif avantageux de 300 euros par mois. Son compagnon n’a pas été en reste, quittant son emploi stable pour tenter l’aventure en tant qu’artisan indépendant dans le bâtiment.
Pour Estelle, cette transition signifiait aussi un changement radical de budget. En tant que gérante de son bar-tabac, elle perçoit désormais un salaire de 1 300 euros. Son compagnon, entre son activité propre et son emploi partiel au bar-tabac, maintient un revenu équivalent à ses précédentes rémunérations.
Une gestion financière prudente
Dans ce nouveau contexte de vie, Estelle et son compagnon ont dû revoir leur gestion financière. Le couple n’est pas imposable et préfère éviter les allocations, se concentrant sur leurs ressources propres. Leurs dépenses mensuelles incluent environ 140 euros pour l’eau et l’électricité, une centaine d’euros pour le chauffage au poêle, et une somme similaire pour l’essence de leur véhicule principal. Leurs abonnements divers se montent à 70 euros par mois, tandis que les assurances et frais bancaires s’élèvent à 260 euros.
Concernant les loisirs, ils ont limité leurs sorties, les seules dépenses étant les activités sportives de leur fille qui coûtent 300 euros par an. Le budget alimentation et vêtements s’établit à 600 euros par mois, montant cependant susceptible d’augmenter durant les fêtes ou occasions spéciales.
Optimisation des ressources et bons plans
Pour faire fructifier leurs ressources, Estelle ne compte pas seulement sur leur revenu principal. Toujours avide de bonnes affaires, elle s’est inscrite sur divers groupes Facebook partageant des astuces économiques et des promotions. Le contact d’un ami l’a également initiée à une coopérative de consommateurs, « Emrys la Carte », qui négocie des remises avantageuses avec de nombreuses enseignes.
Grâce à cette coopérative, lorsqu’Estelle débourse 100 euros chez Carrefour via une carte de paiement spécifique à Emrys, elle bénéficie de réductions sous forme de points fidélité. Progressivement, celles-ci se convertissent en cartes de paiement, un avantage certain pour ses courses mensuelles. Dans ses meilleures années, elle a pu accumuler jusqu’à 5 000 euros grâce à ce système, un complément de revenu appréciable couvrant des frais tels que le carburant ou le chauffage.
Un quotidien ajusté et des perspectives sereines
Par ailleurs, elle se fixe des plafonds de dépenses grâce à une alarme sur son application bancaire. Une notification la prévient lorsque ses comptes descendent sous les 100 euros, l’incitant à temporiser ses achats jusqu’à l’arrivée des prochains revenus.
Dans le souci de prévoir les imprévus, elle épargne mensuellement : 13 euros versés sur une assurance vie et 45 euros sur un Plan Épargne Logement, une sécurité pour les coups durs éventuels ou pour l’avenir de sa fille.
Estelle montre ainsi que même sans allocations, il est possible de réaliser ses rêves d’indépendance tout en gérant avec rigueur un nouveau budget familial. Ses astuces de gestion et sa détermination sont autant de preuves qu’une vie confortable et sécurisée est accessible, avec un peu d’organisation et de vision.