Le 2 décembre marque une nouvelle journée de mobilisation sociale en France, conduite par les syndicats CGT, Solidaires et FSU. Ce mouvement vise à accroître la pression sur le gouvernement face à un projet de loi de finances jugé préjudiciable pour les plus vulnérables et les services publics. Les syndicats dénoncent des mesures qu’ils considèrent comme menaçant les conditions de vie et les droits sociaux des travailleurs.

Origine de la Mobilisation

Les organisations syndicales CGT, Solidaires et FSU ont publié un communiqué commun début novembre, alertant sur « les conséquences désastreuses » qu’entraînerait le projet de loi de finances proposé par le gouvernement. Ces syndicats veulent se saisir de cette mobilisation pour exiger de véritables mesures de justice fiscale et sociale.

Lors d’une conférence de presse récente, les représentants des syndicats ont mis en avant plusieurs points de crispation, notamment la suppression des aides au logement pour les étudiants étrangers, la réduction de 4,000 postes dans le secteur éducatif, et l’augmentation des franchises médicales.

Les Secteurs Impactés

Transport en commun

Les perturbations dans les transports risquent d’être significatives. La CGT Cheminots lance un appel à la grève au sein de la SNCF, bien que l’ampleur des perturbations ne soit pas encore complètement déterminée. Côté RATP, un préavis de grève a été déposé pour la période du 1er décembre en début de soirée jusqu’au 3 décembre au matin, laissant entrevoir un début de semaine difficile pour les usagers des transports en commun parisiens.

Secteur éducatif

Dans le système éducatif, la grève est largement encouragée par la FSU et ses syndicats affiliés, SNUipp et SNES, couvrant respectivement le primaire et le secondaire. Les écoles primaires et maternelles pourraient devoir compter sur un service minimum d’accueil, tandis que dans les collèges et lycées, les élèves devront se renseigner sur la disponibilité de leurs enseignants par le biais de leurs espaces numériques de travail.

Services publics

Les services administratifs ne seront pas épargnés non plus. Avec la CGT État et Solidaires Fonction publique impliqués dans le mouvement, des désorganisations dans des secteurs tels que l’Éducation nationale, la Sécurité sociale, et les Finances publiques sont à prévoir. Ces syndicats soulignent collectivement les conséquences des suppressions de postes et de la stagnation du point d’indice pour les fonctionnaires, qui mettent à mal le fonctionnement normal des administrations publiques.

Objectifs et Espoir des Syndicats

En appelant à cette journée nationale de grève et de manifestations, les syndicats espèrent faire reculer le gouvernement sur certaines des dispositions les plus controversées du budget national. Ils encouragent également vivement les députés à s’opposer à ce qu’ils qualifient de « mesures inacceptables » qui nuisent à la cohésion sociale.

La mobilisation prévoit des rassemblements dans plusieurs grandes villes, avec des cortèges mêlant travailleurs du public et du privé, étudiants, et retraités, tous unis pour contrer ce qu’ils considèrent comme un affaiblissement des droits sociaux et des acquis sociaux du pays.

Conclusion : Un Test Crucial pour le Gouvernement

Cette journée de mobilisation du 2 décembre sera un test majeur pour le gouvernement, qui doit jongler entre l’équilibre budgétaire et la gestion des mécontentements sociaux. La capacité des syndicats à mobiliser massivement les travailleurs et à perturber le fonctionnement normal des services sera cruciale pour peser dans les négociations avec le gouvernement.

Au-delà des grèves et manifestations, cette mobilisation pose une question centrale : comment concilier impératifs économiques et maintien d’un haut niveau de protection sociale? Une question à laquelle le gouvernement devra répondre pour apaiser les tensions en cette fin d’année déjà marquée par de nombreux mouvements sociaux.

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