En octobre 2025, l’Assemblée nationale française a pris une décision qui pourrait avoir un impact significatif sur le paysage fiscal des foyers modestes. En ajustant les barèmes de l’impôt sur le revenu, environ 200 000 foyers fiscaux seront exemptés d’impôts en 2026. Revenons ensemble sur les raisons et les implications de cette décision.
Une révision cruciale du barème fiscal
Les discussions autour du projet de loi de finances pour 2026 ont débuté avec un amendement clé qui ramène l’indexation du barème de l’impôt sur l’inflation, mais de manière sélective. Présenté par le député Charles de Courson, cet amendement vise à éviter que des milliers de foyers français ne deviennent imposables simplement en raison de l’augmentation de leurs revenus corrélée à l’inflation.
Le gel précédemment proposé du barème fiscal par le gouvernement avait soulevé de nombreuses critiques. En effet, sans ajustement en fonction de l’inflation, de nombreux foyers se retrouvent à payer plus d’impôts, non pas parce que leur pouvoir d’achat a augmenté, mais parce que leurs revenus ont simplement aligné avec la hausse des prix à la consommation.
Quelques chiffres clés
Selon les estimations, grâce à cet amendement, presque 200 000 foyers fiscaux pourraient demeurer non-imposables en 2026. Ce chiffre n’est pas anodin, surtout à une époque économiquement tumultueuse où de nombreuses familles peinent déjà à joindre les deux bouts.
La première tranche du barème sera ainsi partiellement réindexée, soit une augmentation de 1 % pour atteindre 11 611 €. Ce mouvement est en partie symbolique, car même si l’impact budgétaire est limité, il représente une victoire pour le pouvoir d’achat des ménages modestes.
Les enjeux politiques et économiques
Cette décision survient alors que le gouvernement est sous pression pour contenir le déficit public tout en soutenant le pouvoir d’achat. Le coût de cette mesure est estimé à environ 200 millions d’euros, loin des 1,3 milliard d’euros de recettes additionnelles attendues. Ainsi, l’amendement représente une tentative d’équilibre entre aide sociale et rigueur budgétaire.
La proposition de Charles de Courson, membre du groupe Libertés, indépendants, Outre-mer et territoires, a ainsi été perçue comme une victoire de l’opposition au gouvernement, plaidant pour des ajustements ciblés et progressifs plutôt qu’une politique fiscale rigide et uniforme.
La marche à suivre
Cependant, l’adoption finale de cet amendement demande encore l’aval du Sénat. Si elle est confirmée, la mesure s’appliquera aux revenus de 2025, déclarés au printemps 2026. Cette étape est cruciale pour matérialiser le débat fiscal en lois applicables.
De nombreux experts s’accordent à dire qu’une fiscalité réévaluée en fonction des réalités économiques actuelles est plus que nécessaire pour prévenir l’augmentation des inégalités et garantir une justice sociale en France.
Quel impact pour l’avenir ?
Sur le plan pratique, la réindexation du barème fiscal, même limité à la première tranche, est une mesure préventive pour éviter que des ménages à faibles revenus ne subissent une pression fiscale accrue. Pour de nombreux ménages, il s’agit là d’un répit économique bienvenue qui pourrait influencer d’autres initiatives similaires à l’avenir, basée sur une évaluation continue de l’impact de l’inflation.
En conclusion, l’opposition à l’Assemblée a réussi à influer sur une décision gouvernementale fortement critiquée, en proposant des ajustements ciblés pour l’année à venir. Cela démontre l’importance grandissante de la flexibilité politique en regard des défis économiques actuels auxquels font face les citoyens, en particulier les plus vulnérables.
Il reste essentiel pour les législateurs de continuer à surveiller l’impact de l’économie sur la population générale, assurant que les mesures fiscales évoluent en accord avec les besoins réels des foyers français.