Les épargnants français pourraient encore rencontrer des difficultés en 2026 avec une nouvelle baisse probable du rendement du livret A et du livret de développement durable et solidaire (LDDS). Ces deux placements, particulièrement prisés par la population, ont déjà subi successivement des réductions importantes de leurs taux.

Une tendance de baisse continue

En 2024, le taux de rendement du livret A était de 3%. Cependant, il a glissé à 2,40% en février 2025, avant de chuter à 1,70% en août de la même année. Ces ajustements s’alignent sur la formule officielle de calcul du taux réglementé, qui combine l’inflation et les taux interbancaires, sous la supervision de la Banque de France et du ministère de l’Économie.

Perspectives pour 2026

Selon des projections diverses, une nouvelle réduction du taux du livret A est attendue dès février 2026. Cette anticipation s’appuie sur une formule de calcul réglementaire prenant en compte plusieurs facteurs. D’une part, l’inflation hors tabac dont les prévisions sont basses, et d’autre part, les taux interbancaires qui demeurent peu élevés. Enfin, les traditionnels arrondis au dixième de point continuent d’être appliqués mais ne sont pas obligatoires depuis 2020.

Impact sur d’autres produits d’épargne

Cette baisse potentielle pourrait également affecter le livret d’épargne populaire (LEP), qui est actuellement rémunéré à 2,7%, sauf si une décision différente est prise par les autorités. Ce phénomène illustre l’effet domino engendré par les ajustements du livret A sur les autres types d’épargne réglementée.

Marge de manœuvre des autorités

Bien que la formule de calcul présente une réduction attendue, la Banque de France et le gouvernement possèdent toujours la possibilité d’intervenir pour ajuster le taux. En effet, le taux calculé demeure théorique et peut être modifié pour répondre à des impératifs économiques ou politiques. Ainsi, même si la tendance reste à la baisse, l’avenir exact du taux du livret A repose, en dernier ressort, sur des décisions politiques.

Tendances d’épargne alternatives

Face à ces perspectives de baisse, les Français se tournent vers d’autres produits d’épargne plus dynamiques. L’assurance-vie, par exemple, connaît une popularité croissante, avec une collecte nette en août 2025 atteignant 3,7 milliards d’euros, un bond significatif comparé à l’année précédente. Cette tendance s’explique par la recherche de rendements plus élevés, même si cela signifie de prendre plus de risques.

Les assurances-vie en euros, avec un rendement moyen de 2,5% en 2024, attirent à nouveau, tout comme les unités de compte qui offrent un potentiel de performance supérieur. Cette dynamique reflète un intérêt décroissant pour l’épargne réglementée, avec seulement 180 millions d’euros collectés par les livrets A et LDDS en août, loin des près de 2 milliards d’un an auparavant.

Conclusion : vigilance requise

Alors que le climat économique reste incertain, les épargnants doivent se préparer à d’éventuels ajustements des taux des livrets réglementés, tout en explorant d’autres avenues d’investissement susceptibles de mieux répondre à leurs attentes financières. Il est essentiel de surveiller de près les décisions de politique monétaire qui influenceront les rendements futurs et de diversifier prudemment son portefeuille pour sécuriser ses actifs.

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