Depuis peu, un nom évocateur agite de nouveau le terrain déjà bien labouré de la pandémie de Covid-19 : le variant « Frankenstein ». Alors que les esprits s’échauffent à l’approche d’Halloween, ce nouveau surnom pour le variant 2025 du virus interpelle et parfois inquiète plus par son appellation rocambolesque que par sa dangerosité intrinsèque. Mais pourquoi ce nom, et qu’en est-il de sa véritable menace ? Explorons ensemble cette nouvelle facette du Covid.
Frankenstein : entre Mythe et Réalité
Derrière le sobriquet « Frankenstein », se cache en réalité le variant officiellement nommé « XFG », classé sous l’étiquette des recombinaisons génétiques d’Omicron. Sa structure génomique est le résultat d’un mélange entre deux sous-variants antérieurs, LF.7 et LF.8.1.2, issus de la famille Omicron déjà bien connue. Pourtant, contrairement à son ancêtre littéraire, ce Frankenstein microscopique ne se révèle pas plus terrifiant que les autres déclinaisons du virus.
Origine de la Nomination
Le nom « Frankenstein » ne provient pas des laboratoires ou des instituts médicaux, mais bien d’une combinaison d’influences médiatiques et sociales. D’après des sources comme les réseaux sociaux ou certains médias étrangers tels que le Daily Mail, l’association de ce terme avec le virus découle d’une dramatisation plutôt que d’une réalité scientifique nouvelle. Il est important de faire la part entre information rigoureuse et emballement public, alimenté par les anecdotes sensationnalistes que ce genre de nom peut susciter.
État des Lieux Actuel
En France, entre le 15 et le 21 septembre, les chiffres indiquent une recrudescence modérée des cas de Covid-19, avec 48 cas pour 100 000 habitants signalés par le réseau Sentinelles. Cette hausse, même si notable, ne correspond pas encore à l’ampleur d’une vague épidémique majeure. Santé publique France rejoint cette analyse, mentionnant une augmentation de 37 % des admissions aux urgences pour suspicion de Covid, mais ne tire pas encore la sonnette d’alarme sur une éventuelle crise sanitaire imminente due au variant « Frankenstein ».
Symptômes et Impact
Même si sa dénomination pourrait être perçue comme alarmiste, le variant XFG, alias « Frankenstein », partage les symptômes traditionnels des variants issus d’Omicron. Ceux-ci incluent toux, maux de gorge, écoulement nasal, éternuements, courbatures et fatigue. Des symptômes additionnels peuvent se manifester chez les personnes à risque, incluant fièvre, troubles digestifs et raréfaction des sensations de goût et d’odorat. Cette dernière, cependant, demeure de plus en plus rare.
Une Vigilance Mesurée
Pour l’instant, la réponse des autorités se concentre sur la prévention plutôt que sur des réactions disproportionnées. La campagne de vaccination conjointe pour la grippe et le Covid, programmée entre le 14 octobre et le 31 janvier 2026, réaffirme l’importance de se prémunir par la vaccination, spécialement pour les individus vulnérables.
Recommandations aux Citoyens
- Se faire vacciner : Participer à la campagne de vaccination pour se protéger et protéger les autres, notamment les plus fragiles.
- Mise en pratique des gestes barrières : Continuer à appliquer des mesures telles que le port du masque en cas de symptômes ou dans les lieux très fréquentés.
- Être vigilant : Surveiller l’apparition de nouveaux symptômes et se tester si nécessaire, afin de prendre immédiatement les mesures adéquates.
Perspectives Futures
Comme avec chaque variant du Covid-19, l’évolution de la situation avec « Frankenstein » sera suivie de près pour ajuster au besoin les recommandations sanitaires. À ce jour, la prudence reste de mise, mais sans céder à la panique que son nom pourrait suggérer. Les adaptations scientifiques et médicales constantes permettent un suivi éclairé, garantissant que les stratégies de santé publique soient à la hauteur des défis posés par des variants comme « XFG ».
En conclusion, bien que son surnom évoque les fantasmes et les peurs, « Frankenstein » n’apporte pas, selon les connaissances actuelles, un niveau de menace supérieur à ses prédécesseurs. Toutefois, il rappelle à tous que la vigilance face au Covid-19 ne doit pas faiblir et que chacun a un rôle à jouer pour prévenir une propagation incontrôlée.
