Le 18 septembre, nombreuses sont les pharmacies françaises à avoir abaissé leurs rideaux pour marquer leur désaccord face à la réduction annoncée de leurs marges bénéficiaires sur les médicaments. Cette mobilisation nationale, orchestrée par plusieurs syndicats, fut l’occasion pour les pharmaciens de manifester leur inquiétude vis-à-vis du futur économique de leur profession.
Un mouvement national d’envergure
L’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (Uspo) avait prévu une réaction massive à l’arrêté du 4 août, publié au Journal officiel deux jours plus tard, qui réduisait de 40 % à 30 % le taux des rabais commerciaux sur les médicaments génériques. Selon Uspo, ce changement, actif depuis le 1er septembre, menace directement l’économie des pharmacies. La journée du 18 septembre a donc vu 98 % des pharmacies rester fermées, tandis que près de la moitié des professionnels ont rejoint les 40 manifestations organisées à travers le pays.
Un message de défiance
Dans un communiqué largement diffusé, l’Uspo, soutenue par quatre autres organisations professionnelles, appelait à une « mobilisation massive ». Les pharmaciens ont exprimé leur désapprobation face à une politique tarifaire qui, selon eux, met en péril leur modèle économique. Le rétablissement des remises à leur niveau antérieur est jugé indispensable pour renouer un dialogue constructif sur l’élaboration d’un nouveau modèle de rémunération.
Déterminer les pharmacies ouvertes
Malgré la fermeture majoritaire, certaines pharmacies ont continué d’opérer grâce à des réquisitions préfectorales ou par choix individuel de leurs responsables. Ces quelques officines ont permis d’assurer un service minimum et d’éviter une rupture totale de l’accès aux médicaments pour les patients.
Pour savoir si une pharmacie est ouverte dans votre région, il est recommandé de consulter le site de l’Agence régionale de santé (ARS) correspondant. Ce dernier fournit une liste actualisée des officines disponibles.
Pourquoi cette mobilisation ?
Les pharmaciens critiquent un arrêté perçu comme une provocation, surtout alors qu’une réunion du Comité économique des produits de santé devait avoir lieu le même jour, pour discuter d’une nouvelle baisse des prix des médicaments. Ce comité est accusé de contribuer à la dégradation économique des pharmacies, alors que ces dernières sont déjà sous pression pour maintenir leur rentabilité.
Vers un avenir incertain
Alors que les discussions sur les marges et les prix des médicaments continuent de faire débat, les pharmaciens se tiennent prêts à poursuivre leurs actions de contestation si aucune solution satisfaisante n’est proposée. Le rétablissement des anciennes conditions tarifaires est vu comme un préalable indispensable pour entamer des négociations sur un nouveau modèle économique viable.
Cette situation alimente un sentiment d’incertitude parmi les professionnels de santé, inquiets pour l’avenir de leur métier et de la qualité du service qu’ils pourront offrir à leurs patients.