La suppression de la garantie individuelle du pouvoir d’achat (Gipa) en 2025 a été officiellement confirmée par Laurent Marcangeli, le ministre de la Fonction publique. Cette décision prolonge l’absence de cette prime, déjà supprimée en 2024, et représente un coup dur pour de nombreux fonctionnaires qui bénéficiaient de ce complément financier afin de compenser les effets de l’inflation.

Un contexte budgétaire difficile

L’arrêt de la Gipa s’inscrit dans un contexte économique et budgétaire tendu. Laurent Marcangeli, lors de sa réponse à une interpellation du député de la Gironde, Sébastien Saint-Pasteur, a expliqué que le cadre budgétaire actuel ne permettait plus de maintenir cette prime. Il a également précisé que la Gipa, à sa création, n’avait pas vocation à être pérennisée.

Les raisons de la suppression

La Gipa avait été instaurée en 2008 pour les fonctionnaires et contractuels des trois versants de la fonction publique. Elle leur permettait de compenser la différence entre l’évolution de leur traitement indiciaire brut et celle de l’indice des prix à la consommation sur une période de quatre ans. Cependant, les économies budgétaires nécessaires ont été mises en avant pour justifier sa non-reconduction. Le coût de la Gipa pour l’État atteignait 800 millions d’euros, une somme considérable dans un contexte de gestion stricte des finances publiques.

Une mesure contestée

Les syndicats n’ont pas caché leur opposition à cette mesure. Selon le syndicat national des territoriaux, cette décision est d’autant plus regrettable que l’inflation continue de pénaliser le pouvoir d’achat des agents publics. Les organisations syndicales mettent en avant l’absence d’alternatives pour garantir le pouvoir d’achat des fonctionnaires, ce qui pourrait aggraver les difficultés économiques des ménages concernés.

L’impact sur les agents publics

En 2023, la Gipa avait été versée à plus de 200 000 fonctionnaires pour un montant moyen de 700 euros bruts chacun. Sa suppression laisse donc un vide significatif dans le portefeuille des agents concernés, en particulier ceux qui sont proches de la retraite. Ces fonctionnaires, classés souvent à l’échelon sommital de leur grade, comptaient sur ce versement annuel pour maintenir leur niveau de vie malgré la stagnation de leur indice salarial.

Les perspectives d’avenir

Laurent Marcangeli a cependant souligné l’engagement du gouvernement à poursuivre le dialogue social sur les rémunérations des fonctionnaires. Des discussions sont en cours avec les partenaires sociaux pour explorer d’autres moyens de soutenir le pouvoir d’achat des agents publics, un sujet qui figure sur l’agenda social du gouvernement. Les fonctionnaires et leurs représentants attendent désormais de voir quelles propositions concrètes émergeront de ces négociations.

Conclusion

La suppression de la Gipa marque un tournant dans la gestion des rémunérations dans la fonction publique. Alors que le gouvernement cherche à équilibrer ses contraintes budgétaires, les fonctionnaires s’inquiètent de l’impact sur leur qualité de vie. Les mois à venir seront décisifs pour déterminer si des solutions alternatives verront le jour pour compenser cette perte.

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