À partir du 1er septembre 2025, les conditions pour donner son sang vont changer. Les personnes ayant récemment subi un tatouage, un piercing ou un acte d’acupuncture verront leurs délais d’attente diminuer, une décision saluée par l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM). Cette modification a été confirmée le 15 juillet suite aux recommandations du Haut Conseil de la santé publique de l’année précédente.
Évolution du questionnaire pour les donneurs
Le questionnaire préalablement rempli par les candidats au don de sang, comprenant 43 questions, subira quelques modifications. Ce formulaire aide à déterminer l’éligibilité des donneurs lors de l’entretien médical avec un professionnel de santé. Ces ajustements répondent à une volonté d’élargir le nombre de donneurs potentiels et d’effectuer un suivi plus simplifié des critères de sélection.
Changements de délais : que faut-il savoir ?
Parmi les évolutions notables, les personnes ayant fait un tatouage ou un piercing pourront donner leur sang après seulement deux mois. Actuellement, le délai d’attente est de quatre mois. Ce raccourcissement est applicable aussi aux actes d’acupuncture, à la sclérose de varices, à la mésothérapie, ou encore une endoscopie avec instrument flexible.
De plus, une grande nouveauté est qu’il n’y aura plus de restriction concernant les personnes ayant reçu des implants dentaires de substituts osseux. Cette décision est rendue possible grâce à l’amélioration des méthodes de dépistage lors de la qualification biologique des dons, notamment le dépistage génomique viral (DGV) permettant une détection efficace du virus de l’hépatite C, souvent lié aux tatouages et piercings.
Contexte et importance de cette évolution
Ces modifications interviennent dans un contexte de pénuries fréquentes de produits sanguins. L’Établissement français du sang (EFS) a souligné l’importance d’une telle mesure, ayant récemment annoncé un manque de près de 15 000 poches de sang. Cet assouplissement des règles devrait ainsi contribuer à augmenter le réservoir de donneurs disponibles.
La demande en sang est particulièrement critique pendant l’été, période marquée par de forts besoins malgré une baisse des dons due aux départs en vacances et aux fortes chaleurs. En réponse, l’EFS a déployé des collectes mobiles sur le territoire pour pallier le manque de dons et atteindre l’objectif d’une réserve de plus de 100 000 poches de sang.
Accueil des donneurs et mobilisations
Pour ceux souhaitant donner leur sang, des maisons du don sont ouvertes quotidiennement, été comme hiver. Les initiatives pour encourager le don, incluant des prises de rendez-vous simplifiées, sont renforcées pour attirer plus de participants.
Les professionnels de santé insistent sur la nécessité d’un don de sang régulier pour maintenir les réserves suffisantes, essentielles pour traiter les nombreuses pathologies nécessitant des transfusions, comme les maladies génétiques ou les interventions chirurgicales urgentes.
En France, chaque jour, plus de 10 000 dons de sang sont requis pour traiter efficacement un million de patients par an. Ce constat met en lumière l’importance de cette nouvelle réglementation allégée, favorisant un accroissement du nombre de donneurs potentiels.
L’appel à la mobilisation : un impératif collectif
Les autorités sanitaires soulignent l’importance de ce geste citoyen, appelant toutes les personnes éligibles à se mobiliser pour participer à cet effort national. Donner son sang est un acte bénévole crucial qui contribue directement à sauver des vies, un point que l’EFS ne cesse de rappeler dans ses communications.
Les nouveaux délais et la levée de certaines restrictions visent non seulement à sécuriser les réserves, mais aussi à encourager une population plus large à s’engager dans le don de sang. Une mobilisation collective est indispensable pour pallier les pénuries actuelles et répondre aux besoins constants des patients.