À partir du 1er septembre 2025, les conditions pour donner son sang en France vont connaître des modifications significatives, simplifiant les démarches pour certains donneurs. Ces nouvelles règles, annoncées par l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM), visent à réduire les délais d’attente post-tatouage, piercing et autres procédures similaires.
Assouplissement des critères pour les donneurs
Jusqu’à présent, un délai de quatre mois était requis après un tatouage ou un piercing avant de pouvoir donner son sang. Désormais, ce délai sera réduit à deux mois. Cette décision simplifie également le parcours des donneurs ayant eu recours à des traitements comme l’acupuncture, la mésothérapie, ou des procédures endoscopiques. Ces ajustements résultent des récentes avancées en dépistage biologique, notamment dans la détection génomique virale.
Des évolutions rendues possibles par la technologie
Le développement et l’amélioration des tests de dépistage permettent aujourd’hui de sécuriser davantage le processus de sélection des donneurs. Le dépistage génomique viral (DGV), par exemple, offre un meilleur suivi dans la détection des virus tels que l’hépatite C. Cela garantit non seulement la sécurité des donneurs mais aussi celle des receveurs, tout en augmentant le taux de dons possibles.
Importance d’augmenter le nombre de donneurs
Ces modifications interviennent dans un contexte où l’Établissement français du sang (EFS) signale régulièrement des pénuries. En juillet 2025, il manquait environ 15 000 poches de sang pour maintenir un stock suffisant à travers le pays. L’appel à un engagement renforcé des donneurs est donc crucial, surtout lors des périodes estivales marquées par une baisse des dons et une demande constante de produits sanguins.
Hervé Meinrad, directeur de la collecte et de la production de l’EFS, souligne l’importance de ces nouvelles mesures pour compenser le déficit actuel dû aux effets combinés des vacances scolaires et des épisodes de chaleur intense.
Faciliter l’accès au don
Pour encourager la mobilisation, des collectes mobiles et permanentes sont organisées partout en France. Celles-ci offrent aux donneurs divers créneaux horaires et lieux pour effectuer leurs gestes solidaires, que ce soit près de leur domicile ou sur leur lieu de vacances. Les efforts déployés visent à garantir que les besoins des patients puissent être satisfaits en continu.
Un engagement constant et nécessaire
L’EFS rappelle que la générosité des donneurs est indispensable pour répondre aux demandes des milliers de personnes nécessitant des transfusions chaque année. En France, il est possible de donner son sang jusqu’à quatre fois par an pour les femmes, et six pour les hommes, avec un intervalle minimum de huit semaines entre chaque don.
La mise en œuvre de ces nouvelles règles en septembre cherche à aligner les pratiques françaises avec les dernières recommandations de santé publique, tout en maintenant les plus hauts standards de sécurité sanitaire.
Pour rester informés et organiser leur participation, les potentiels donneurs sont encouragés à consulter régulièrement les informations diffusées par l’EFS et les centres de collecte.
Avec ces nouvelles mesures, le secteur du don de sang espère voir une augmentation du nombre de participants, soulignant la responsabilité collective dans le maintien des stocks de sang et la santé publique. Face aux défis posés par des situations d’urgence et les besoins constants, chaque don compte.