À partir du 1er septembre 2025, une nouvelle approche dans les conditions de don du sang entrera en vigueur. Cette modification, annoncée par l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM), vise à assouplir les règles en raccourcissant les délais d’attente après des actes tels que le tatouage, le piercing ou l’acupuncture.
Des changements significatifs pour les donneurs
Le questionnaire précédant le don, qui comporte 43 questions, sera mis à jour pour refléter ces nouvelles directives. Cette mesure fait suite à un avis du Haut Conseil de la santé publique daté du 24 octobre 2024, et à la dernière réunion d’un comité dédié à la sélection des donneurs.
Délais réduits pour les tatouages et piercings
Le délai d’attente pour les personnes ayant récemment eu un tatouage ou un piercing passe de quatre à deux mois. Cette réduction est pensée pour encourager un plus grand nombre de personnes à donner leur sang, car ces pratiques sont de plus en plus courantes et ne devraient pas constituer un obstacle majeur au don.
De même, pour les pratiques médicales telles que l’acupuncture, la sclérose de varices, la mésothérapie, ou des procédures moins invasives comme l’endoscopie, le temps d’attente est également abrégé à deux mois.
Levée de certaines contre-indications
Les nouvelles règles apportent aussi une bonne nouvelle pour ceux ayant eu recours à des substituts osseux en dentisterie implantaire, car ces interventions ne sont plus un frein au don de sang. Ces évolutions sont notamment possibles grâce aux avancées technologiques dans le domaine du dépistage des infections, avec des tests plus performants pour détecter des maladies comme l’hépatite C.
Répondre à une pénurie de sang
Ces assouplissements arrivent à point nommé, car l’Établissement français du sang (EFS) a signalé des pénuries critiques. Actuellement, près de 15 000 poches de sang manquent pour maintenir un niveau de réserve satisfaisant. Les fortes chaleurs et les départs en vacances ont contribué à une baisse des collectes, compliquant la constitution des stocks nécessaires à l’approche de l’été.
L’EFS encourage vivement toute personne éligible à participer aux collectes, et rappelle que les besoins sont constants. Chaque jour, près de 10 000 dons sont nécessaires pour répondre aux besoins urgents des patients, qu’ils soient victimes d’accidents, souffrent de maladies chroniques, ou confrontés à des urgences médicales.
Accès facilité aux collectes de sang
Pour parvenir à atteindre les objectifs de réserve, l’EFS a mis en place diverses stratégies, dont la mobilisation de collectes mobiles à travers le pays. Durant tout l’été, des créneaux de rendez-vous pour les dons sont disponibles quotidiennement. Les maisons du don, omniprésentes sur le territoire, ouvrent leurs portes pour accueillir les volontaires.
La mobilisation ne doit toutefois pas être seulement ponctuelle mais continue. L’enjeu est de stabiliser les réserves de sang tout au long de l’année pour faire face à l’urgence de manière anticipée.
Un geste simple aux effets durables
Le don de sang est non seulement un acte de solidarité mais constitue aussi une mesure préventive indispensable au bon fonctionnement des services de santé. Il est bon de rappeler qu’un don peut sauver plusieurs vies, et que chaque poche de sang recueillie est un souffle d’espoir pour les malades.
En résumé, l’assouplissement des délais d’attente après certains actes bénéfiques à l’élargissement du panel de donneurs répond à des besoins critiques en produits sanguins et témoigne d’une avancée majeure dans la facilitation du don de sang en France. Le recours à des tests diagnostics de haute précision joue un rôle clé dans cette ouverture bénéfique à tous.
Pour conclure
En France, chaque citoyen en bonne santé est encouragé à donner son sang aussi fréquemment que possible, dans le respect des délais de récupération. La solidarité, en matière de don de sang, est plus que jamais une nécessité pour soutenir notre système de santé et répondre aux besoins vitaux de milliers de patients chaque année.