Le chikungunya, une maladie virale transmise par le moustique Aedes albopictus, plus communément appelé moustique tigre, suscite de plus en plus d’inquiétudes en France métropolitaine. Au début de l’été 2025, plusieurs cas autochtones, c’est-à-dire des cas contractés localement sans voyage récent dans des zones à risque, ont été recensés, annonçant une saison précoce et jamais vue jusqu’alors.

Une situation inédite

D’après le rapport de Santé publique France, au 1er juillet 2025, sept foyers de transmission ont été identifiés en métropole. Les régions traditionnellement touchées comme la Provence-Alpes-Côte d’Azur, la Corse, l’Occitanie et l’Auvergne-Rhône-Alpes ont une fois de plus été affectées. Cependant, l’apparition d’un cas dans la région du Grand Est, notamment dans la commune de Lipsheim, est une nouveauté qui indique une expansion du risque dans des zones auparavant épargnées.

Les préoccupations sanitaires

Cette année, la présence précoce de ces cas s’explique par une série de facteurs inquiétants. L’augmentation des cas importés, atteignant 712 depuis mai, en provenance de La Réunion et de Mayotte, où le chikungunya sévit de manière aiguë, contribue à cette situation sensible. De plus, les conditions climatiques favorables au développement des moustiques, telles que la chaleur intense, ajoutent au risque déjà présent.

Transmission et symptômes du chikungunya

Le chikungunya ne se transmet pas directement entre humains. La transmission nécessite la piqûre d’un moustique déjà infecté. Les symptômes apparaissent généralement 4 à 7 jours après l’infection. En entrant en phase aigüe, les victimes souffrent d’une forte fièvre, accompagnée de douleurs articulaires sévères, qui différencient cette maladie de plusieurs autres fièvres virales. S’y ajoutent des maux de tête, des éruptions cutanées et parfois des nausées.

Bien que la majorité des personnes infectées récupèrent au bout de quelques jours à quelques semaines, environ 10 à 40 % restent asymptomatiques, ce qui complique la détection et freine le contrôle de la propagation. D’autre part, la maladie peut évoluer vers une phase chronique provoquant des douleurs articulaires pendant des mois.

Mesures pour prévenir une épidémie

Actuellement, il n’existe aucun traitement antiviral spécifique pour le chikungunya. Ainsi, la prévention reste le moyen le plus efficace pour lutter contre cette maladie. Autant essentiel qu’urgent, il est de se protéger des piqûres de moustique.

Quelques bonnes pratiques incluent :

Éliminer les habitats des moustiques

Il est crucial de réduire les gîtes larvaires, des lieux où les moustiques pondent leurs œufs, notamment les eaux stagnantes. Les actions à mener comprennent :

Enfin, rester informé et sensibiliser son entourage aux risques associés au chikungunya et aux précautions à prendre fera une grande différence dans la lutte contre cette maladie en France métropolitaine. Avec une approche proactive et collaborative, de nombreux cas peuvent être évités, maintenant ainsi la santé publique sous contrôle.

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