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Remboursement des implants dentaires : Ce que couvrent la Sécurité sociale et les mutuelles

Les implants dentaires sont souvent la solution privilégiée pour remplacer les dents manquantes, offrant une alternative plus esthétique et durable par rapport aux bridges et dentiers. Cependant, leur coût élevé demeure un obstacle majeur pour beaucoup. Il est donc essentiel de comprendre de quelle manière la Sécurité sociale et les mutuelles peuvent aider financièrement.

Un coût prohibitif pour les patients

Le placement d’un implant dentaire, censé remplacer la racine d’une dent perdue, est une opération coûteuse qui nécessite trois éléments essentiels : l’implant lui-même, le pilier et la couronne. Le prix total peut s’élever à environ 3 000 euros.

Les tarifs des implants dentaires sont libres, permettant aux professionnels de santé de fixer leurs propres prix. Cela implique qu’un devis détaillé est généralement proposé avant l’intervention, document indispensable pour comprendre la part que le patient devra assumer, même après remboursements éventuels.

Détail des coûts

Pour mieux appréhender ces frais, examinons les composantes principales de cet acte. L’implant médical, élément en titane ou en zircone inséré dans la mâchoire, peut coûter entre 700 et 1 300 euros. Le pilier, nécessaire pour fixer la couronne, coûte entre 100 et 200 euros. Enfin, la couronne, qui fait office de nouvelle dent, coûte entre 500 et 1 500 euros selon le matériau utilisé.

Remboursements limités de la Sécurité sociale

Malheureusement, la Sécurité sociale ne couvre pas l’implant entier. Ne sont concernés par son remboursement que certains éléments :

En conséquence, le reste à charge pour le patient varie énormément, avec une moyenne pouvant aller jusqu’à plus de 2 500 euros.

La réforme 100 % Santé, censée améliorer les remboursements des soins dentaires, n’a pas intégré les implants dans ses dispositions pris en charge intégralement.

Le rôle crucial des mutuelles

Face à une couverture limitée de l’Assurance maladie, les mutuelles deviennent incontournables pour alléger le poids financier de l’implantologie dentaire. Ces complémentaires proposent en effet des forfaits annuels ou un pourcentage de remboursement, qui dépendront généralement du montant des cotisations versées par l’assuré.

Il est essentiel de vérifier les garanties dentaires dans le contrat d’assurance complémentaire : soit un forfait entre 500 et 1 200 euros, soit un pourcentage concrétisé en plafond annuel (30 % à 70 %).

Afin d’obtenir le meilleur remboursement, il est souvent nécessaire d’envoyer à sa mutuelle un devis détaillé établi par le dentiste, permettant d’évaluer le reste à charge.

Des exceptions médicales à envisager

Certaines situations médicales peuvent néanmoins bénéficier de remboursements exceptionnels par l’assurance maladie. Cela inclut notamment les personnes avec une Affection de Longue Durée (ALD) ou un handicap sévère, qui peuvent demander une prise en charge hors nomenclature.

De plus, les bénéficiaires de la Complémentaire santé solidaire (CSS) peuvent se voir orientés vers des professionnels aux tarifs négociés réduisant si possible le reste à charge personnel.

Vers un remboursement intégral en 2025 ?

Les discussions autour d’un remboursement intégral des implants dentaires ont été relancées suite à un avis favorable de la Haute Autorité de Santé (HAS). Cependant, à ce jour, la Sécurité sociale n’a pas étendu son taux de remboursement pour inclure pleinement ces dispositifs. Les patients et les professionnels espèrent un changement prochain pour encourager davantage la prise en charge de ces traitements coûteux mais souvent nécessaires.

En attendant, il est conseillé de bien s’informer auprès de son praticien et de sa mutuelle, pour une évaluation précise des coûts et remboursements potentiels.

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