Disney+ change les règles du partage de compte
Depuis le mercredi 25 juin, les utilisateurs français de Disney+ doivent s’habituer à de nouvelles conditions concernant le partage de leurs comptes. La plateforme de streaming de renom applique désormais une politique plus stricte similaire à celle de Netflix, limitant le partage de comptes en dehors du foyer familial. Cette approche s’accompagne d’une option payante nommée « Abonné supplémentaire », permettant à un abonné principal d’ajouter un utilisateur externe moyennant un coût additionnel.
Un concept inspiré d’autres marchés
Cette nouvelle fonctionnalité, déjà testée et mise en œuvre en Amérique Latine, au Canada et aux États-Unis, s’implante maintenant en France. Dès à présent, les abonnés doivent se conformer à ces nouvelles modalités s’ils souhaitent partager leur accès avec des personnes ne résidant pas sous le même toit. La définition d’un « foyer » par Disney+ englobe tous les appareils connectés à la même adresse principale, utilisant la même connexion Internet. Ainsi, les membres d’un même foyer sont censés utiliser régulièrement une connexion commune pour leurs appareils associés.
Avec qui pouvez-vous partager votre compte ?
L’option « Abonné supplémentaire » ouvre la possibilité de partager un abonnement Disney+ avec une personne extérieure au foyer, sous certaines conditions. Premièrement, cette personne doit avoir au moins 18 ans et résider dans le même pays ou la même zone géographique que l’abonné principal. Deuxièmement, elle ne doit pas posséder déjà un abonnement actif ou récemment résilié de Disney+.
Une fois ajoutée, la personne bénéficie d’un profil utilisateur personnel avec des identifiants uniques. Cependant, son accès se limite à un seul appareil à la fois. Aussi, elle ne peut pas modifier l’abonnement principal ou partager ses identifiants avec d’autres personnes.
Tarification de cette nouvelle option
Le coût de l’option « Abonné supplémentaire » varie selon le type d’abonnement Disney+ détenu. Pour les abonnements avec publicité, le prix supplémentaire est de 4,99 € par mois. Pour les abonnements standards sans publicité ou Premium, ce coût s’élève à 5,99 € par mois. Ces frais sont directement prélevés sur le compte de l’abonné principal.
Une transition en douceur pour certains abonnés
Heureusement pour certains utilisateurs, la mise en œuvre de cette nouvelle politique n’est pas universelle. Les abonnés ayant souscrit à Disney+ par l’intermédiaire de services tiers tels que Bouygues, Free ou Orange ne sont pas encore concernés par ces modifications. Ces Fournisseurs d’Accès à Internet (FAI) continuent de facturer directement leurs abonnés sans appliquer l’option « Abonné supplémentaire ».
Cependant, pour ceux qui seront affectés, l’abonné principal conserve la possibilité de remplacer ou de résilier l’accès de l’abonné supplémentaire à tout moment. De la même manière, l’utilisateur externe peut choisir de clore son accès à tout moment.
Impact et perspectives pour Disney+
L’introduction de l’option « Abonné supplémentaire » s’inscrit dans une tendance générale des services de streaming à renforcer le contrôle sur le partage de comptes pour maximiser leurs revenus. En effet, à mesure que la concurrence s’intensifie avec d’autres plateformes de streaming, chaque utilisateur gagne en importance. Disney+ espère ainsi limiter les pertes de revenus dues au partage non autorisé tout en proposant une solution flexible à ses abonnés souhaitant inclure un membre extérieur dans leur plan.
Cela soulève néanmoins des questions sur le futur du modèle de partage de comptes traditionnellement libre, qui était l’un des points forts des services de streaming lors de leurs débuts. Alors que les plateformes rivalisent d’ingéniosité pour proposer du contenu exclusif et attractif, l’équilibre entre restrictions commerciales et satisfaction des abonnés reste délicat à maintenir.
En conclusion, l’adaptation de Disney+ au marché français vise à s’aligner sur les pratiques vues ailleurs, tout en ajustant sa stratégie économique face aux défis du secteur. Les utilisateurs devront donc faire preuve d’ingéniosité pour contourner ces nouvelles règles ou accepter les coûts supplémentaires associés à l’intégration d’un abonné supplémentaire. Cette évolution s’inscrit dans une dynamique plus large où le paysage du streaming continue d’évoluer rapidement.