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Bien gérer une succession : les étapes essentielles à suivre

Lorsqu’un être cher nous quitte, il est souvent difficile de traverser cette période de deuil tout en s’occupant des aspects administratifs liés à la succession. Pourtant, un certain nombre d’étapes essentielles doivent être entreprises rapidement pour assurer une transition sereine et respectueuse des souhaits du défunt. Cet article vous guidera à travers ces étapes cruciales, en mettant l’accent sur le rôle du notaire, la recherche d’un testament, la rédaction de l’acte de notoriété, ainsi que le paiement des droits de succession.

Choisir le Notaire

Le notaire joue un rôle central dans la gestion d’une succession, surtout si le défunt possédait des biens immobiliers ou avait conclu des contrats spécifiques tels qu’un mariage, une donation ou un testament. Dans de tels cas, le recours au notaire est indispensable. Toutefois, pour les successions de faible montant, il est parfois possible de se passer de ce professionnel. En ligne directe, entre époux et partenaires pacsés, les successions inférieures à 50 000 euros peuvent théoriquement se passer d’un notaire, tandis que cette limite est de 3 000 euros pour les autres héritiers.

Il est crucial de bien choisir son notaire, idéalement celui qui connaissait déjà le défunt. Si un consensus entre les héritiers n’est pas atteint, le conjoint survivant ou les héritiers réservataires auront le dernier mot. Le notaire sera en charge de rédiger l’acte de notoriété et le calcul de la masse successorale.

Vérification de l’Existence d’un Testament

Une étape clé consiste à déterminer si le défunt avait rédigé un testament. Le notaire est tenu de vérifier cette information, notamment en consultant le Fichier central des dispositions de dernières volontés (FCDDV). En l’absence de document chez le notaire, il est possible que le testament soit conservé à domicile ou ailleurs. Il est donc recommandé de fouiller minutieusement parmi les affaire personnelles du défunt.

Rédaction de l’Acte de Notoriété

L’acte de notoriété confirme l’identité des héritiers et leurs droits au sein de la succession. Il s’agit d’un document indispensable qui permet de réaliser diverses démarches telles que le déblocage des comptes bancaires du défunt. Pour sa rédaction, fournir dès le départ les documents comme l’acte de décès et le livret de famille du défunt est crucial.

Ce document est essentiel pour les successions s’élevant à plus de 5 910 euros. Des frais s’appliquent pour son établissement, auxquels s’ajoutent souvent d’autres coûts tels que les frais de formalités ou de droits d’enregistrement.

Aider à l’Évaluation du Patrimoine

L’évaluation précise des actifs et passifs du défunt est une étape nécessaire pour la gestion de la succession. Les héritiers doivent collaborer avec le notaire en fournissant des informations sur les comptes bancaires et les biens immobiliers. Le notaire peut consulter les fichiers Ficoba et Ficovie pour accéder aux informations financières et d’assurance vie du défunt.

Les héritiers doivent également valoriser les biens immobiliers via une expertise et fournir tous les papiers relatifs aux biens non-immobiliers. Des documents témoignant de dettes, ainsi que les avis d’imposition, doivent aussi être apportés.

Exercer l’Option Successorale

Les héritiers ont le choix d’accepter, d’accepter sous certaines conditions, ou de refuser la succession. Chaque option a ses implications en termes de responsabilités envers les dettes du défunt. Les héritiers doivent informer le notaire de leur décision dans les délais impartis.

Une pression temporelle peut être exercée par d’autres héritiers ou créanciers qui souhaitent une décision rapide. En principe, les héritiers disposent de 10 ans pour se prononcer, mais certains délais plus courts peuvent être imposés.

Payer les Droits de Succession

Il est impératif de déposer la déclaration de succession auprès du centre des impôts et de régler les droits associés dans un délai de 6 mois suivant le décès. Un paiement tardif peut entraîner des intérêts de retard et des pénalités financières significatives.

Les droits de succession sont généralement payés en espèces, par chèque ou par virement. En cas de droits supérieurs à 10 000 euros, il est possible de négocier un paiement par tranches ou de procéder à des dons à l’État sous certaines conditions.

Tous les héritiers sont responsables solidairement du paiement des droits de succession, il est donc important de s’assurer que chacun s’acquitte de sa part pour éviter des complications juridiques.

Recherche d’une Assurance-Vie

Dans certains cas, le défunt peut avoir laissé des contrats d’assurance-vie non réclamés. Les bénéficiaires potentiels peuvent enquêter auprès de l’Association pour la gestion des informations sur le risque en assurance (Agira) pour confirmer l’existence de tels contrats.

Il est essentiel de prendre des mesures rapidement, car après un certain délai, les fonds des contrats non réclamés peuvent être transférés à la Caisse des dépôts. Les bénéficiaires disposent alors de 20 ans pour réclamer ces fonds.

En suivant ces étapes et en respectant les délais légaux, vous faciliterez grandement la gestion de la succession et éviterez des soucis financiers ou juridiques supplémentaires. Assurez-vous d’agir avec diligence et de demander conseil à un notaire en cas de doute.

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