Chaque année, pour les locataires de logements en France, la question de l’augmentation de leur loyer revient avec l’application de l’Indice de Référence des Loyers (IRL). Cet indice, publié chaque trimestre par l’INSEE, permet d’ajuster les loyers afin de suivre l’évolution du coût de la vie. En 2025, comme les années précédentes, il est essentiel de bien comprendre comment cet indice fonctionne pour assurer une application juste et légale des révisions de loyer.
L’IRL est calculé à partir de la moyenne de l’évolution des prix à la consommation, en excluant le tabac et les loyers. Il permet de suivre la variation du pouvoir d’achat des ménages en matière de logement et de stabiliser les ajustements de loyer en fonction de l’inflation. Toutefois, son application n’est pas automatique. Pour qu’une révision du loyer basée sur l’IRL soit légale, le contrat de location doit explicitement contenir une clause de révision annuelle. À défaut, une telle révision ne peut être effectuée qu’au moment du renouvellement triennal du bail.
Quels types de logements sont concernés par l’IRL ?
Le champ d’application de l’IRL est restreint aux logements loués vides ou meublés, destinés à être des résidences principales. Cela exclut notamment les habitations à loyer modéré (HLM) qui ne sont pas assujetties à cet indice pour la révision de leur loyer. En effet, les logements sociaux suivent une réglementation spécifique qui ne dépend pas de l’IRL.
Il est important de noter que les logements soumis à la loi de 1948 représentent une exception. En raison de la réglementation spécifique qui les concerne, leur loyer n’est pas calculé selon l’IRL mais selon d’autres critères établis par les pouvoirs publics et mis à jour annuellement.
Quand faut-il réviser le loyer ?
La révision du loyer via l’IRL intervient généralement à une date convenue à l’avance, soit spécifiée dans le contrat de location, soit à la date anniversaire de celui-ci. Le propriétaire dispose d’une année à compter de la date de révision pour notifier le locataire de l’augmentation. Ce délai existe pour garantir que la révision s’applique avec préavis et qu’elle soit anticipée dans la gestion budgétaire du locataire.
Seulement, ce réajustement n’est jamais rétroactif. Si le bailleur tarde à faire sa demande, la révision ne prendra effet qu’à la prochaine échéance de loyer, et uniquement pour la période restante du contrat en cours.
Quelle valeur de l’IRL utiliser ?
Il existe une certaine synchronisation entre la publication des indices et leur application. L’indice du 1er trimestre est généralement annoncé mi-avril, suivi du 2e trimestre mi-juillet, du 3e mi-octobre et enfin du 4e mi-janvier de l’année suivante. Ces dates permettent une mise à jour fréquente et claire des contrats de location, facilitant ainsi la transparence et l’équité dans les révisions de loyer.
Historique des valeurs de l’IRL les plus récentes
L’évolution de l’IRL de 2010 à 2023 montre une tendance liée à l’économie et aux conditions économiques générales qui affectent le coût de la vie. Comprendre cette évolution aide à anticiper les hausses de loyer possibles.
Par exemple, en 2023, l’indice du 1er trimestre a été enregistré à 138,61, marquant une augmentation d’environ 3,49 % par rapport à l’année précédente. Il est donc essentiel pour les locataires et les propriétaires de suivre ces variations pour s’assurer que la révision du loyer soit conforme au marché.
Comment calculer l’augmentation de loyer ?
Le calcul de l’augmentation de loyer repose sur une formule simple mais essentielle. Pour déterminer le nouveau loyer, il faut utiliser la formule suivante :
- Nouveau loyer = (ancien loyer x IRL du trimestre le plus récent) ÷ IRL du même trimestre de l’année passée.
Par exemple, pour un bail signé le 1er novembre 2021 avec un loyer mensuel de 800 €, où le dernier IRL au moment de la signature était de 130,59, et l’IRL le plus récent publié est 131,67 pour le troisième trimestre 2022, le calcul du nouveau loyer serait : 750 € (hors charges) x 131,67 ÷ 130,59, donnant ainsi un nouveau loyer de 756,20 €.
Cet exercice de recalcul permet de garantir une révision légale et souvent attendue des loyers, reflétant l’évolution économique tout en sécurisant à la fois les propriétaires et les locataires dans leurs droits et obligations.
Pour conclure, il est vital pour les parties prenantes d’être informées sur l’évolution de l’IRL et de s’assurer que toutes les clauses soient correctement inscrites dans le contrat pour bénéficier d’une révision fluide et sans embûche.