La calvitie représente un souci esthétique pour de nombreux hommes à travers le monde, causant parfois une perte de confiance en eux et une quête perpétuelle de solutions. Un nouveau médicament, Fincrezo, récemment approuvé pour l’utilisation en France, suscite espoir et prudence. Présent aux États-Unis et au Japon et salué comme une avancée significative contre la perte de cheveux, il arrive dans nos pharmacies, mais son utilisation n’est pas sans controverse.
Qu’est-ce que le Fincrezo ?
Le Fincrezo est un traitement à base de finastéride à 1 mg, conçu spécifiquement pour ralentir et inverser la chute de cheveux. Il propose une application cutanée directement sur les zones touchées du cuir chevelu. Ainsi, il s’applique par pulvérisations quotidiennes, un mode d’administration qui se veut plus pratique et accessible que les comprimés traditionnels.
Le mécanisme d’action
Le finastéride agit en inhibant l’enzyme 5-alpha-réductase qui transforme la testostérone en dihydrotestostérone (DHT). Cette hormone est souvent impliquée dans la chute des cheveux d’origine hormonale. En réduisant les niveaux de DHT, le traitement promet de ralentir, voire arrêter, la chute des cheveux et d’encourager la repousse. Cela offre une alternative aux implants capillaires coûteux et aux lotions dont l’efficacité est parfois discutable.
Les précautions à envisager
Malgré les promesses, le Fincrezo n’est pas exempt d’effets secondaires préoccupants. Parmi eux, des troubles de la libido, la dysfonction érectile et la dépression ont été rapportés. Ce tableau noirci par un syndrome post-finastéride alimente un débat animé sur la sécurité de ce traitement.
Des cas de pensées suicidaires, même chez des jeunes hommes, ont été identifiés, souvent peu après le début du traitement. Ces éléments inquiétants poussent l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) à recommander la prudence, surtout pour les personnes présentant une sensibilité dépressive.
L’avis des experts
Selon des publications, le finastéride 1 mg offre une efficacité modeste dans l’alopécie androgénique chez les hommes, avec une augmentation limitée de la densité capillaire. Les experts suggèrent que d’autres traitements, tels que le minoxidil en usage local, bien que nécessitant également des précautions, pourraient présenter moins de risques.
Prendre une décision éclairée
Comme pour tout traitement médical, il est crucial de peser consciencieusement le pour et le contre. Les autorités de santé ont autorisé le finastéride après une évaluation minutieuse, mais ce feu vert ne remplace pas la nécessité d’une consultation médicale adaptée. Les hommes intéressés par ce traitement sont invités à discuter avec leur médecin généraliste ou dermatologue pour évaluer l’opportunité et la pertinence du Fincrezo dans leur situation spécifique.
La décision de recourir à ce médicament doit être éclairée par un avis médical, tenant compte des spécificités personnelles de chaque patient et de sa tolérance individuelle. Dans tous les cas, la prudence reste de mise pour tirer le meilleur parti de cette option, sans négliger les signaux d’alerte.