L’Assemblée nationale a récemment voté une loi qui pourrait bien bouleverser la façon dont nous percevons les promotions dans les rayons de nos supermarchés. Ce texte législatif, approuvé le 17 mars, vise à assouplir les règles entourant les promotions sur les produits de droguerie, de parfumerie et d’hygiène. L’accent est mis sur le renforcement de la stabilité économique et la compétitivité du secteur agroalimentaire. Mais concrètement, que signifie cette décision pour nos portefeuilles et les prix en magasin ?

Des promotions plus généreuses pour certains produits

Actuellement, les promotions sont régies par des limites strictes. Depuis le 1er février 2019, les avantages promotionnels pour ces produits sont plafonnés à 34 % du prix de vente au consommateur, ou par une augmentation équivalente de la quantité. Cette restriction s’inscrit dans le cadre de la loi du 7 décembre 2020 visant à simplifier et accélérer l’action publique.

Néanmoins, la proposition de loi récemment adoptée prévoit d’assouplir ces restrictions. Désormais, les promotions sur les produits de droguerie, parfum et hygiène peuvent atteindre jusqu’à 40 %, et ce, jusqu’au 15 avril 2028. Ce changement permettrait aux distributeurs de proposer des offres plus attractives, ce qui pourrait se traduire par des prix plus compétitifs pour les consommateurs.

Vers une plus grande liberté commerciale

L’esprit de cette mesure est de permettre une plus grande flexibilité pour les acteurs du marché tout en maintenant un équilibre dans les relations fournisseurs-distributeurs. Cet assouplissement est justifié par la volonté de redynamiser le commerce et de répondre aux attentes des consommateurs qui recherchent constamment de meilleures offres et prix pour les produits essentiels du quotidien.

Un exemple pratique permet d’illustrer cet impact. Prenons le cas d’un paquet de couches vendu à 10,25 €. Avec la réglementation actuelle, les promotions ne peuvent réduire le prix que jusqu’à 6,77 €. Avec le nouveau plafond, le prix pourrait descendre à 6,15 €, offrant une économie supplémentaire bienvenue pour de nombreux ménages.

Le maintien de la réglementation sur les produits alimentaires

En parallèle des modifications apportées aux produits de droguerie, une autre réglementation continue de s’appliquer aux produits alimentaires. Depuis 2019, ces derniers doivent être vendus à un prix au moins 10 % supérieur au coût d’achat pour les distributeurs. Cette règle vise à protéger les marges des producteurs tout en assurant une certaine transparence pour les consommateurs.

Bien que ce dispositif ait été menacé d’extinction en avril 2025, la nouvelle loi prolonge cette règle jusqu’à 2026, consolidant ainsi la protection offerte après plusieurs années d’application.

Quelles implications pour les consommateurs ?

Pour le consommateur moyen, ces changements peuvent signifier un panier d’achats plus abordable, notamment pour les produits de première nécessité en droguerie et hygiène. Cependant, il reste important de noter que les promotions trop agressives peuvent déstabiliser le marché et poser des défis aux petits distributeurs face aux grandes enseignes capables d’absorber de telles réductions.

Globalement, cette nouvelle disposition légale se présente comme une tentative de relancer le dynamisme commercial tout en maintenant une structure de prix qui assure la viabilité des chaînes d’approvisionnement. Cette évolution mise sur la répercussion positive de ces réductions de prix sur le consommateur final, tout en garantissant une concurrence loyale entre les acteurs du marché.

Alors que le projet est toujours en cours d’examen au Sénat, prévu pour le début du mois d’avril, les professionnels du secteur et les consommateurs surveilleront de près l’évolution de cette législation. L’objectif est de s’assurer que les résultats escomptés soient atteints, et d’évaluer les bénéfices concrets pour les foyers français.

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