La réforme du chômage qui entre en vigueur en 2025 introduit plusieurs modifications significatives pour les demandeurs d’emploi en France. Après de longues négociations menées entre le gouvernement, les syndicats et les représentants des employeurs, de nouvelles règles ont été établies. Ces règles visent à moderniser le système de chômage et à répondre aux défis actuels du marché du travail.
Une mise en application progressive
Les changements introduits par cette réforme prendront effet à partir du 1er janvier 2025, bien que certaines mesures ne s’appliqueront que quelques mois plus tard, à savoir le 1er avril 2025, pour des raisons logistiques. Cette mise en œuvre phasée concerne principalement les nouveaux inscrits à France Travail, qui remplace l’ancien Pôle Emploi.
Modifications clés de l’assurance chômage
1. Nouvelle méthode de calcul du Salaire Journalier de Référence (SJR)
La méthode de calcul du Salaire Journalier de Référence, qui détermine le montant d’allocation chômage, subira des ajustements. Désormais, le plafond des jours non travaillés pris en compte pour son calcul passera de 75 % à 70 %, ce qui pourrait bénéficier aux personnes ayant des parcours de travail discontinus.
2. Mensualisation de l’Allocation de Retour à l’Emploi (ARE)
L’allocation sera désormais versée sur une base de 30 jours, uniformisant le montant perçu chaque mois. Cela pourrait affecter ceux qui ne consomment pas entièrement leurs droits en cas de reprise d’emploi rapide.
Focus sur les seniors
3. Adaptations des règles pour les seniors
Les seniors, considérés comme une catégorie vulnérable sur le marché de l’emploi, verront leurs droits réajustés. Par exemple, l’âge minimal pour bénéficier des mesures spécifiques aux seniors passera de 53 à 55 ans, et certaines durées d’indemnisation seront ajustées.
4. Suppression de la dégressivité pour les allocations des seniors
Dès le 1er avril 2025, le principe de dégressivité de l’allocation ne s’appliquera plus aux allocataires âgés de plus de 55 ans, ce qui est particulièrement avantageux pour les anciens cadres.
Nouvelles dispositions pour des situations particulières
5. Facilitation des conditions pour les travailleurs saisonniers
Le seuil de travail requis pour être éligible au chômage passera de 6 à 5 mois, et la durée minimale d’indemnisation s’adaptera en conséquence, favorisant ainsi les travailleurs saisonniers.
6. Adaptation de l’ARCE pour les entrepreneurs
Pour les chômeurs désirant créer leur entreprise, les règles de cumul des revenus et allocations seront révisées afin de limiter les abus. Un dispositif prévoit une régularisation à partir de 60 % du reliquat du droit à l’ARE.
7. Automatisation de l’attribution de l’Allocation Spécifique de Solidarité (ASS)
Alors qu’il fallait auparavant présenter une demande pour l’allocation de solidarité en fin de droit, celle-ci sera désormais octroyée automatiquement, simplifiant ainsi le processus pour les bénéficiaires potentiels.
Mesures exclues de la réforme
Enfin, notons que certaines propositions, telles que l’assouplissement des critères d’accès pour les primo-demandeurs et les travailleurs frontaliers, n’ont pas été retenues, maintenues par des réglementations externes ou un besoin de législation plus complexe.
Cette réforme du chômage de 2025 vise à répondre mieux aux réalités du marché de l’emploi tout en apportant un soutien ajusté aux différents profils de demandeurs d’emploi.