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Mi-temps thérapeutique refusé : droits, démarches et recours possibles

Comprendre le mi-temps thérapeutique et ses enjeux

Le mi-temps thérapeutique est une solution proposée aux travailleurs pour leur permettre de reprendre progressivement une activité professionnelle après une période d’arrêt maladie. Ce dispositif, aussi appelé temps partiel thérapeutique, offre la possibilité de travailler à temps partiel tout en continuant à percevoir des indemnités journalières de la CPAM. Cependant, bien que ce soit un droit pour les salariés, la mise en place de ce mi-temps nécessite l’accord de l’employeur et de la CPAM.

Pourquoi un mi-temps thérapeutique peut-il être refusé ?

Le Code du travail autorise l’employeur à refuser une demande de mi-temps thérapeutique, à condition qu’un motif légitime soit avancé. Parmi les raisons pouvant justifier un tel refus figurent la désorganisation du service, l’absence de poste adapté ou l’impossibilité de réaménager le poste de travail pour le temps partiel. En outre, le médecin-conseil de la CPAM peut également rejeter la demande pour des raisons médicales ou administratives, même en cas d’accord de l’employeur.

Recours en cas de refus par l’employeur

Si votre employeur décide de refuser votre demande de mi-temps thérapeutique, il doit en justifier les raisons par écrit. Vous avez alors la possibilité de contester ce refus auprès du tribunal des Prud’hommes si vous estimez que le motif invoqué n’est pas légitime. Voici les alternatives qui se présentent à vous :

Recours en cas de refus par la CPAM

Le refus du mi-temps thérapeutique par la CPAM est moins fréquent mais reste possible. Cela survient généralement lorsque le médecin-conseil juge la demande non justifiée ou lorsque certaines règles administratives ne sont pas respectées. Deux voies de recours s’offrent alors à vous :

Ces démarches sont gratuites mais doivent être effectuées dans un délai de deux mois suivant la notification de refus.

Exemples concrets et conseils pratiques

D., salarié en désaccord avec son employeur, craint que ce dernier rejette sa demande de mi-temps thérapeutique. Il est important de souligner que des griefs personnels ne constituent pas un motif légitime de refus. Si aucune autre raison valablement légale n’est fournie, la demande sera approuvée. Cependant, pour éviter les tensions, D. peut envisager de prolonger son arrêt maladie afin de revenir directement à temps plein, ou même de proposer une rupture conventionnelle s’il le juge nécessaire.

Enfin, en cas de rejet persistant par la CPAM ou après décision défavorable de la CRA ou de la CMRA, l’ultime recours est de saisir le tribunal judiciaire (pôle social). Il est envisageable de recourir ensuite à la cour d’appel et, en dernier ressort, à la Cour de cassation pour statuer sur le litige.

Dans cette démarche complexe, il est vivement recommandé de se faire accompagner par un professionnel, soit un avocat ou un représentant syndical, pour défendre au mieux vos droits.

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