Le gouvernement français, sous l’autorité de Michel Barnier, a récemment déposé, le 19 octobre, un amendement à la loi de finances pour 2025 qui pourrait autoriser l’exploitation de casinos en ligne. Ce projet vise à permettre aux utilisateurs de miser sur des jeux tels que la roulette et le baccara via leurs écrans, avec la possibilité de faire appel à des acteurs historiques ainsi qu’à de nouvelles entreprises agrées par l’Autorité nationale des jeux.

Les dispositions de cet amendement ont pour objectif d’ouvrir le marché des jeux de casino en ligne à la concurrence, comme indiqué dans l’exposé des motifs. Le gouvernement soutient que cette initiative est nécessaire pour aligner la France avec d’autres pays européens, car elle est actuellement l’un des rares pays de l’UE à interdire ces jeux en ligne, aux côtés de Chypre.

Réglementation et Responsabilité

Le texte prévoit que le gouvernement puisse, par ordonnance, mettre en œuvre diverses mesures législatives. Cela inclut des réglementations spécifiques pour les jeux de casino, visant à renforcer les obligations en matière de prévention du jeu excessif, ainsi que des règles strictes pour les communications commerciales et les offres promotionnelles.

Impact sur les Finances Publiques

En plus d’assurer un cadre réglementaire, cette légalisation devrait contribuer significativement aux finances publiques. Le gouvernement prévoit une taxation fixée à 55,6 % du produit brut des jeux de casino en ligne, un taux similaire à celui des jeux de loterie en ligne. Cette mesure pourrait générer des recettes fiscales et sociales avoisinant le milliard d’euros.

Inquiétudes des Casinos Traditionnels

Toutefois, cette initiative suscite des craintes parmi les casinos traditionnels. Grégory Rabuel, directeur général du groupe Barrière, a exprimé ses préoccupations, qualifiant ce choix de « totalement irréfléchi » et sans concertation. Il estime que l’ouverture à la concurrence pourrait entraîner une baisse de 20 à 30 % du produit brut des jeux des casinos physiques et menacer jusqu’à 15 000 emplois.

Les discussions concernant ce projet de loi se poursuivent à l’Assemblée nationale, marquant un tournant potentiel dans la réglementation des jeux d’argent en France.

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